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Rapport de l’USDA La production brésilienne de maïs encore revue à la baisse

La production brésilienne de maïs 2020-2021, touchée par une sécheresse historique qui a largement animé le marché des céréales ces dernières semaines, a été une nouvelle fois révisée à la baisse par le ministère américain de l’Agriculture dans son rapport mensuel (Wasde) de juin.

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Par rapport au mois dernier, la production brésilienne de maïs est révisée en baisse de 3,5 millions de tonnes, à 98,50 millions de tonnes, un chiffre dans la fourchette des attentes des analystes. « Il y a encore une marge de manœuvre », a toutefois estimé Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, pour qui cette révision est « très timide, timide ».

Le rapport révise aussi à la baisse les stocks de maïs aux États-Unis, tablant, pour la prochaine campagne, sur une demande intérieure américaine soutenue et des importations chinoises d’un niveau identique à celles de la campagne actuelle, qui touche à sa fin. De quoi absorber une bonne part de la production américaine, attendue en hausse de 20 millions de tonnes à plus de 380 millions de tonnes, dont une partie devrait alimenter un marché de l’éthanol encore très dynamique.

Blé : hausse de production en 2020-2021

En blé, il n’y a quasi rien de changé pour la campagne actuelle. Pour la prochaine, en revanche, la production mondiale, déjà attendue à un niveau record, est encore révisée à la hausse, à près de 794,5 millions de tonnes (+5,5 millions de tonnes par rapport à mai).

Cette hausse s’explique principalement par une nette révision de la production européenne (+3,5 millions de tonnes, à 137,5 millions de tonnes) et du bassin de production de la mer Noire, de la Russie et de l’Ukraine notamment, et tient compte, sans surprise, des pluies survenues ces dernières semaines.

Le rapport voit l’Union européenne exporter 10 % de blé de plus que cette année, soit 33 millions de tonnes, « un objectif totalement réalisable », selon Gautier Le Molgat, qui juge en revanche « optimiste » le maintien à 40 millions de tonnes de la projection d’exportation pour la Russie, compte tenu des taxes à l’exportation mises en place par Moscou.

Gautier Le Molgat estime que ce rapport n’est pas de nature à faire baisser les cours du blé : « On a besoin de chiffres records de production parce qu’on a vraiment creusé nos stocks », a-t-il commenté.

Soja : le marché reste tendu

Enfin, concernant le soja, la situation reste « tendue », compte tenu de la demande, en dépit d’une très légère réévaluation des stocks mondiaux en cette fin de campagne, à 88 millions de tonnes. « Il faut se préparer à avoir des prix qui restent élevés sur le marché des huiles végétales », a conclu l’analyste.

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